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Hommage à la femme écrivain !!

 
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Tifwat
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Inscrit le: 12 Juil 2006
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MessagePosté le: Ven Mar 09, 2007 9:04 am    Sujet du message: Hommage à la femme écrivain !! Répondre en citant

«Chez nous, une femme qui écrit vaut son pesant de poudre», disait Kateb Yacine.
C’était dans la revue El Djazaïria de l’UNFA des années 70 ; une sentence qu’il répétera dans la préface à la Grotte éclatée, roman de Yamina Mechekra.
L’histoire de la littérature algérienne, orale et écrite, est pleine de présence féminine même si, quantitativement, le nombre de livres produits par les femmes demeure relativement moins important que celui produit par leurs confrères masculins. Signe des temps et, en même temps, ironie de l’histoire, c’est une Algérienne, une grande dame qui commençait à devenir méconnue dans son pays d’origine, qui, la première dans le monde musulman et dans le tiers-monde, a pu siéger à l’assemblée des Immortels, l’Académie française. Assia Djebar, par une sensibilité esthétique exceptionnelle, une intégrité intellectuelle à toute épreuve et un travail acharné s’étendant sur un demi-siècle de l’histoire tourmentée du pays, a forcé le destin en symbolisant la femme algérienne insoumise, combative, maternelle et artiste.
À travers son couronnement, ce sont les hommes et les femmes de toute une génération d’écrivains algériens francophones qui se trouvent revalorisés, réhabilités, même si leurs noms se sont déjà imposés d’une façon définitive dans la mémoire et l’épopée de la culture algérienne qui a complètement intégré ce ‘’butin de guerre’’, la langue française, selon l’expression de Kateb Yacine.
Ce sont surtout les femmes écrivains, un instant tombées dans l’anonymat qui étrangle l’activité culturelle dans notre pays, qui retrouvent leur place, leurs voix et leurs voies.
-Taos Amrouche
- Fadhma Ath Mansour
- Djamila Debèche
- Fadhila M’rabet
- Anna Greki
pour l’ancienne génération du milieu du xxe siècle, et
-Yamina Mechekra
-Ahlem Mostghanemi
-Zineb Laâwadj
-Rabia Djalti
-Nina Hayet
- Safia Kettou
et tant d’autres moins connues parmi celles qui se sont exprimées après l’Indépendance. . .
Même si la critique littéraire distingue rarement l’écriture féminine comme étant une catégorie spécifique à soumettre à l’analyse, dans le cas de l’Algérie, et au vu du climat culturel ambiant au cours des dernières années marqué par la montée des intolérances, il n’est guère inutile de s’arrêter sur l’acte d’écriture venant de la femme. La femme algérienne qui a su participer à toutes les grandes œuvres du pays-depuis la lutte de libération nationale jusqu’à la résistance au terrorisme intégriste en passant par la participation au processus de développement économique du pays- a pu aussi exprimer dans ses écrits les entraves sociales, le retard de l’évolution des mentalités et les camisoles qui retiennent la promotion de la femme. Dans la littérature masculine déjà, beaucoup d’écrivains algériens ont tenu à évoquer la femme en tant que mère, refuge utérin, objet d’amour, symbole de la patrie et de la liberté. On n’a qu’à s’arrêter sur la vision de Kateb Yacine qui, outre l’image de Nedjma qui le hante en tant que symbole d’un amour impossible et de la patrie fuyante et présente à la fois, fait des retours assez remarqués sur la figure de la Kahina, première reine berbère enregistrée par l’histoire tourmentée de l’Afrique du Nord et résistance à l’invasion des armées arabes.

Dans sa pièce de théâtre intitulée La Guerre de deux mille ans, il fait parler Kahina en ces termes :

- «Le seul Dieu que nous connaissons,

on peut le voir et le toucher :

je l’embrasse devant vous

c’est la terre vivante

la terre qui nous fait vivre

la terre libre d’Amazigh !» -
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Tifwat
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Localisation: Paris

MessagePosté le: Ven Mar 09, 2007 9:15 am    Sujet du message: Assia DJEBAR : hommage à cette Berbère !! Répondre en citant

- Assia Djebar -

Assia Djebar, de son vrai nom Fatima-Zohra Imalayen, née à Cherchell (Algérie) le 30 juin 1936, est une écrivaine algérienne d'origine berbère d'expression française.

Biographie :

En 1955, elle entre à l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres. Entre 1959 et 1965, elle enseigne en tant que professeur d'histoire moderne et contemporaine du Maghreb à la Faculté des lettres de Rabat, puis à l'université d'Alger. En 1980, elle s'installe à Paris. Elle épouse Walid Gam, avec lequel elle a écrit la pièce Rouge l'aube puis se remarie avec Malek Alloula, également écrivain. Elle part pour les États-Unis d'Amérique. De 1995 à 2001 elle est directrice du Centre d'Études Françaises et Francophones de Louisiane. Assia Djebar enseigne la littérature française depuis 1997 à l'université de Baton Rouge aux États-Unis. Elle entre en 1999 à l'Académie royale de Langue et de Littératures françaises de Belgique. Depuis 2001, elle enseigne au département d'Études françaises de New-York University. Le 16 juin 2005, elle est élue au fauteuil 5 de l'Académie française succédant à Georges Vedel et y est reçue le 22 juin 2006.On peut entendre son discours et celui de Pierre Jean Remy qui lui répond sur le site www.canalacademie.com.

Elle est traduite en vingt et une langues dont l'allemand. Elle est le sujet de quelques essais, dont ceux de Mireille Calle-Gruber, de Martina Kopf et de Béatrice Schuchardt.1

Honneurs :
1979 - Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise, pour La Nouba des Femmes du Mont Chenoua (long métrage).
1997 - Prix Marguerite Yourcenar (Boston).
1999 - Prix de la revue Études françaises
2000 - Prix de la paix des libraires et éditeurs allemands.
2005 - (29 juin) Doctorat honoris causa de l'université d'Osnabrück.

- Œuvres principales -
La Soif, 1957, roman
Les impatients, 1958, roman
Les Enfants du Nouveau Monde, 1962, roman
Les Alouettes naïves, 1967, roman
Poème pour une algérie heureuse, 1969, poésie
Rouge l'aube, théâtre Garn est un pseudonyme, son mari etait: Ould-Rouis Ahhmed
Femmes d'Alger dans leur appartement, 1980, nouvelles
L'Amour, la fantasia, 1985, roman
Ombre sultane 1987, roman
Loin de Médine, 1991
Vaste est la prison, 1995
Le blanc de l'Algérie, 1996 (Suite où elle met en scène trois de ses amis après leur assassinat )
La femme sans sépulture, 2002
La disparition de la langue française, 2003

- Cinéma
La Nouba des femmes du Mont Chenoua, 1978
La Zerda ou les chants de l'oubli

Textes parus sur le site du Ministère des Affaires étrangères
Assia Djebar: Idiome de l'exil et langue de l'irréductibilité
Assia Djebar parle de son adolescence, sa vie étudiante puis d'épouse, et de ses premiers écrits.
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