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mouloud FERAOUN : son nouveau roman.

 
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jack
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MessagePosté le: Ven Fév 23, 2007 7:57 am    Sujet du message: mouloud FERAOUN : son nouveau roman. Répondre en citant

“[b]La cité des roses[/b]”.

[color=red][b]Le nouveau roman de Mouloud Feraoun[/color] est disponible en librairie. [/b] PDT_Aliboronz_01

Dans ce nouveau livre, Feraoun a forgé encore davantage son style. C’est donc à une grande partie de plaisir qu’on s’adonne en parcourant les 170 pages du roman.

La lecture de “La cité des roses”, le nouveau roman de Mouloud Feraoun rappelle que l’OAS a privé l’Algérie et la littérature d’un écrivain de talent qui avait encore tant à donner. Le roman qui vient à peine de sortir en librairie sort aux Edition Yamcom, une maison d’édition inconnue jusque-là mais qui fait irruption dans le domaine en publiant un livre passionnant qu’on ne lâche pas dès l’entame de la première ligne. Dans ce nouveau livre, Feraoun a forgé encore davantage son style. C’est donc à une grande partie de plaisir qu’on s’adonne en parcourant les 170 pages du roman. Le livre s’ouvre sur le déménagement d’un instituteur en compagnie de sa famille. L’homme quitte la Kabylie tant aimée, avec un cœur déchiré pour rejoindre Alger dans une ultime tentative de fuir la mort. Mais en fuyant la mort, le “fugitif” rencontrera l’amour. Et quel amour ? Une passion impossible. La femme qui arrachera le cœur du personnage principal du livre est non seulement une Française mais de surcroît mariée. La trame du roman rappelle un peu “La terre et le sang” et “Les chemins qui montent”. L’histoire que raconte le fils de Tizi Hibel s’est déroulée en 1958. A la cité des Roses, un algérien directeur d’école s’éprend de Françoise, une institutrice, tous les deux mariés par ailleurs. L’amour étouffé et brûlant qui les unit trouvera les chemins de son effraction dans le besoin de liberté qu’ils éprouvent profondément. Mouloud Feraoun raconte son Algérie, celle qui s’affranchit de la France avant de rompre définitivement avec elle. Il dresse un tableau sans concession de la passion enivrante qui lia les deux pays et pays dont les spectres nous heurtent encore aujourd’hui. Ce sentiment complexe où s’entrechoquent les amours-propres, les préjugés, les traîtrises et les ignorances conduit invariablement l’humanité à regarder ses propres turpitudes. Au sujet de ce nouveau roman, Mouloud Feraoun a dit : “Je continue par exemple de penser que si la politique peut donner une certaine teinte à l’amour, elle ne peut ni le nourrir, ni le modifier, ni l’empêcher. C’est la politique, la morale, l’honnêteté, etc., qui recherchent toujours des accommodements avec l’amour. Sauf bien entendu quand on a affaire à des héros ou à un faux amour. J’ai cru qu’il était indiqué de faire s’épanouir un tel sentiment au milieu de la haine et qu’il suffirait de rappeler en contre-point que cette haine existait, se traduisait par la colère, l’hypocrisie, la souffrance et la mort. Mais de cette situation historique sur laquelle je n’avais pas besoin d’insister, j’ai voulu que les personnages s’évadent en se donnant l’un à l’autre”.

Dans la note de présentation, il est précisé qu’en 1958, des modifications ont été demandées par l’éditeur de Mouloud Feraoun, lequel éditeur trouvait que ce roman ne correspondait pas aux attentes du lectorat français. Mouloud répondit qu’il ne s’agissait pas d’un travail hâtif ou d’une ébauche et que tout ce qu’on n’y trouvait pas, il ne l’avait pas omis à dessein. Il terminait sa lettre en disant qu’il considérait cette version comme définitive et qu’il avait envie de commencer autre chose. Il n’écrivit l’épilogue qu’un an plus tard, avant de ranger le roman dans un tiroir de son bureau.[/b]

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Claudine94
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MessagePosté le: Sam Mar 24, 2007 7:35 am    Sujet du message: à lire : La Cité des Roses de FERAOUN !!! Répondre en citant

- mars 2007 -

«La cité des roses» exhumé de l'oubli

Une rencontre littéraire autour de l’inédit de M. Feraoun s’est tenue à la BNA dimanche dernier.
Exhumé de l’oubli, extirpé d’une gangue tissée par 50 ans de silence, La cité des roses renaît par la grâce d’une jeune maison d’édition Yamcom, qui en fait sa rentrée littéraire, rentrée fracassante, au demeurant. C’est à l’universitaire et critique littéraire Mohamed Lakhdar Maougal qu’échoit l’honneur de présenter l’œuvre inédite et posthume.
D’emblée, le conférencier justifie la non-parution du roman chez Seuil, l’éditeur d’origine : celui-ci avait exigé certains réajustements à apporter au texte initial, lesquels ont fait l’objet d’une fin de non-recevoir de la part de l’auteur.
Le roman ne sortira du silence qu’un demi-siècle plus tard. PDT_Aliboronz_13
Puis, l’analyse se focalise sur le terme “cité” dans le titre. Ce référent renvoie à une appellation antique qui correspond, selon le conférencier, à un type de culture méditerranéenne, dont deux composants, l’amour et la mort, en constituent les fondements tragiques.
La construction du roman en deux parties suivies d’un épilogue présente une intertextualité avec le roman L’étranger de A. Camus, qui présente une structure identique.
-Première partie : mise en place du décor, pour Feraoun et vie quotidienne d’un employé de bureau pour Camus, et . . .
-seconde partie, rencontre avec la jeune femme pour l’un et jugement et isolement pour l’autre.
Le premier personnage du roman, directeur d’école, est conscient de sa fonction dans un monde tragique, et ce n’est pas par hasard que l’auteur campe une histoire romanesque (entre le directeur d’école arabe et l’enseignante française) dans une école, située dans un bidonville de Bir Mourad Raïs appelé “La cité des roses”.
Ironie du lieu, symbole de réclusion, de misère, de tragédie et de détresse dans lequel va se dérouler une opération de civilisation. Le conférencier apporte un questionnement sur la portée philosophique de cette œuvre.
Quelle place est réservée à une mission civilisatrice dans un monde de barbarie ?
Et il renvoie l’auditoire au premier roman de M. Mammeri dans lequel le romanesque s’imbrique avec le théâtre et la tragédie dans un monde en décomposition qui débouche sur la mort.
La cité des roses prend forme à la fin de l’année 1957.
C’est le roman de la bataille d’Alger, l’un des événements les plus importants de l’histoire de la décolonisation. Le dialogue n’est plus possible ni entre Algériens et Français ni entre le directeur et l’enseignante (venue de sa Bretagne natale pour exercer en tant qu’auxiliaire). Celle-ci doit apprendre les valeurs de la fonction d’enseignante faites essentiellement d’humanisme, et c’est l’instituteur kabyle qui va les lui enseigner.
Puis l’orateur opère un flash-back sur la trilogie qui a fait la célébrité de M. Feraoun.
Les sociétés qui y sont décrites sont rurales, et les thèses avancées sur la Kabylie (à l’époque !) présentent une société vivante, turbulente, au sein de laquelle la femme est active ; dans l’un des romans, l’émigré “ramène” une épouse française qui s’assimile et devient kabyle. Volonté d’apporter une réponse au processus inverse mis en place en métropole par lequel l’assimilation est refusée aux travailleurs immigrés.
Durant les trois ans qu’aura nécessité l’écriture du roman (novembre 57 - décembre 60), les problématiques de l’heure seront axées autour du devenir des Algériens, de celui des relations algéro-françaises et des interrogations concernant l’avenir, selon M. Maougal, ce sont ces questionnements qui sont approchés de manière romanesque.
L’impossible liaison avec l’enseignante, mariée, ancrée dans sa société, partagée entre le directeur — arabe — qui lui apprend les valeurs universelles du métier de transmission du savoir, et son mari, sollicitée par M. G., pied-noir, chauvin, patriote et extrémiste obligera la Française à choisir : elle ira vers celui qui lui transmet l’humanisme : l’Arabe. L’œuvre se clôt sur une idylle entre deux “instits”. Feraoun a 49 ans. Ce roman paraît 49 ans plus tard... PDT_Aliboronz_11
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